JACQUES EXBALIN : 47 ANS DE DANSE en 2003


En effet, c’est vers l’âge de 14 ans que j’ai commencé de danser dans les dancings de la région de Beaucaire ( Gard )Gard. La ville de BeaucaireBeaucaire avait la flatteuse réputation d’avoir d’excellents danseurs de Rock et les générations se succédaient ainsi, les unes après les autres. Pendant plusieurs années, j’ai fréquenté avec plusieurs copains les dancings de la région (Nîmes, Alès, Uzès dans le Gard, mais aussi Arles, Chateaurenard, Cavaillon, les Saintes Maries de la Mer ,Montpellier, Avignon, et de très nombreux villages autour de ces villes. Au début je regardais très attentivement mes aînés puis j’ai très rapidement mis le pied à l’étrier et je me suis lancé sur la piste. Il est vrai que j’avais d’excellents modèles et je rêvais de les imiter. Ainsi j’ai dansé tous les samedis soir et les dimanches après-midi de 14 à 18 ans.

Je dois préciser que ma mère m’avait appris, à moi et à ma sœur, la valse et le tango ; mais le Rock , je l’ai appris sur le tas, sans aucun cours de danse .Il faut dire que dans les années 60 les cours de danse n’étaient pas aussi nombreux qu’aujourd’hui et à ma connaissance il n’y en avait pas dans la région.

L’apprentissage sur le terrain fonctionnait à merveille puisque dès que nous arrivions dans un dancing, nous occupions la piste toute l’après-midi et on dansait même quelquefois entre garçons quand nos partenaires féminines n’étaient pas assez nombreuses ou assez compétentes.

J’étais aussi au fan de
Claude FrançoisClaude François dès ses débuts en 1962 avec " Belle Belle Belle (J’avais alors 11 ans !). Je me rappelle avoir dansé le mashed-potatoes sur les guéridons des cafés ou dans les dancings. Ensuite j’ai assisté à plusieurs spectacles extraordinaires de ce chanteur et danseur merveilleux aux Saintes Maries de la Mer où j’ai reçu sa cravate sur la tête, et à Arles, dans le cadre magique du Théâtre Antique ,où je suis monté sur scène pour danser avec lui et les Clodettes en sueur .Que de souvenirs inoubliables !Je n’ai pas attendu sa mort pour le découvrir : je l’ai aimé et apprécié du début à sa fin prématurée et il a accompagné tous les moments importants de mon adolescence. En plus de danser, j’organisais beaucoup de soirées dansantes ; la première, je l’ai organisée à l’âge de 14 ans dans le village d’Ardèche où je passais mes vacances. Puis j’ai enchaîné chaque année les soirées dansantes du lycée de Tarascon (13) et les bals en plein air ou sous chapiteau dans le village d’Ardèche. Excellente formation pour les nouvelles formes de publicité et les connaissances musicales.

 

LE DEPART POUR PARIS

J’ai continué de vivre avec la danse jusqu’à l’âge de 18 ans où j’ai quitté mon midi natal pour rejoindre la capitale. J’ai passé 2 ans à l’Ecole Normale de Versailles ; j’étais responsable du foyer, et j’organisais de très nombreuses soirées dansantes.

Nommé instituteur dans le Val d’Yerres en septembre 1972, je ne devais plus quitter cette région (sauf 2 ans en Corée du Sud à titre de la coopération militaire ). Dès ma première année d’enseignant stagiaire à Yerres (91), j’ai monté deux chorégraphies pour la fête de Noël ,à la grande stupéfaction de mon directeur et de mon inspecteur . Ensuite, pendant les vingt années qui ont suivi, j’ai pris de nombreux cours de danse jazz mais je n’ai jamais été doué car je n’avais jamais fait de danse classique ou de gym au sol quand j’étais enfant. Le seul regret et la grande frustration de ma vie ! Il faut dire que dans les années 60, il était plus facile pour un garçon de taper dans un ballon que de prendre des cours de danse classique ! Bref, je me suis accroché dans ces cours de danse jazz, et j’ai progressé malgré toutes mes difficultés. Il faut dire que quand on aime et qu’on travaille assidûment on finit toujours par s’améliorer. Mes professeurs ont été patients et indulgents, et j’en garde un excellent souvenir. Ces cours de danse jazz m’ont énormément aidé car pendant les vacances d’été, je donnais des cours de danse dans les campings naturistes de Montalivet et d’Euronat sur la côte landaise (danse jazz aux enfants et danses de société aux adultes ). Je montais déjà de très nombreuses chorégraphies pour les enfants à la grande satisfaction des parents mais aussi d’un public très enthousiaste.

Chaque année, avec mes élèves des classes de CM2 de l’école primaire La Plaine 2 à Epinay-sous-Sénart (école transformée aujourd’hui en bibliothèque ), nous montions des chorégraphies pour la fête de l’école. En 1985, avec les deux classes de CM nous avons préparé un grand spectacle de danse que nous avons présenté en juin à la Salle des Fêtes de cette ville. Ce spectacle qui a nécessité plusieurs mois de travail pendant et en dehors des heures scolaires a permis de recueillir des fonds pour les enfants africains. Déjà la solidarité !

Puis les évènements vont se précipiter et se préciser rapidement !

En 1984,pour relever un défi, Je vais proposer au Directeur du Centre d’Etudes chorégraphiques du Val d’Yerres (aujourd’hui Val d’Yerres Danse ) de donner des cours de danses de société. Il accepte, et la première année je parviens à accueillir près de 40 élèves ! En réalité, j’apprenais aux élèves ce que je savais faire depuis longtemps : le Rock, le Tango, le Slow et la Valse.

Je n’avais encore jamais pris un seul cours de danse et j’enchaînais les chorégraphies de rock et de tango pour les spectacles de fin d’année. Pendant les vacances d’été, je commençais de fréquenter et de travailler avec des professeurs de danse de la région de Beaucaire. Ils m’ont beaucoup aidé et je leur dois beaucoup. Eux, ils avaient appris dans les écoles de danse de Nîmes et ils m’ont enseigné correctement les bases des danses que je n’avais jamais pratiquées comme le Cha-cha-cha, la Samba, le Paso-doble, etc…

En 1989, le Maire de Boussy-St-Antoine, Mr Richard MessinaMessina m’incite à organiser un grand spectacle pour le Bicentenaire de la Révolution avec tous les élèves des deux écoles de la ville. Je relève le défi et je commence la mise en scène et les chorégraphies pendant mes vacances d’été sur les plages landaises de Montalivet. Après 6 mois de travail avec les 200 élèves de l’école primaire Rochopt (où j’étais instituteur ), le spectacle connaît un énorme succès populaire. L’école La Nérac de Boussy (l’autre école primaire de la ville) jouait l’époque révolutionnaire avec notamment la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, et l’école Rochopt le bal du 14 juillet 1989 à Boussy-St-Antoine. Nous avons même reconstitué le vieux pont de Boussy grandeur nature avec quelques parents d’élèves dynamiques, des voisins et des collègues dévoués. Que de dimanches passés à peindre ! Un travail de Romain ! J’ai crée plus de 20 chorégraphies, de Michael Jackson
Michael Jackson
à JulienJulien Clerc Clerc , du Rock au tango, il y en avait pour tous les goûts. Mais que d’heures passées à répéter avec des élèves pas toujours motivés !

 

LA CREATION DE DANSE ET VIE


En août 1991, je crée l’association Danse et Vie et la ville de Boussy et sa municipalité toujours fidèle et dévouée nous ouvre les bras. Je commence enfin à donner des cours au gymnase Rochopt. Nous participons activement et avec beaucoup d’enthousiasme à la rénovation du gymnase et après plusieurs années de précarité, la municipalité fait les travaux nécessaires : revêtement sur le sol et faux plafond . Je bénéficie alors d’une salle agréable compatible avec l’enseignement de la danse. Je réalise alors que mes acquis ne suffisent plus ; pour améliorer mon enseignement et la qualité de mes chorégraphies, je dois viser plus haut. Je vais donc suivre pendant plus de 10 ans (et je continue encore aujourd’hui) des stages de formation avec des professeurs très compétents et très renommés même au niveau international.

J’ai donc fait deux stages de professionnels à Pontarlier (Doubs) avec notamment comme professeur de rock au sol,de rock sauté, de mambo et de lambada, Mr Alain Lopez (professeur diplômé d’état maître de danse, juge international ,formateur professionnel à Rilleux la Pape (69). Il a été six fois champion de France et finaliste aux championnats d’Europe). Le travail avec lui m’a permis d’y voir plus clair et de prendre de l’assurance dans mon enseignement. J’ai aussi suivi un autre stage de professionnel à Quimper (29) avec Messieurs Coursanges et Charly Moser ainsi qu’avec « Titus » et Stéphane du club Mambo Rock de Chambéry. Là aussi j’ai beaucoup appris et j’ai surtout réalisé ce que je voulais enseigner et comment l’enseigner !

D’autre part j’ai suivi pendant trois ans (1995-96-97 ) les stages d’été de Be-Bop marseillais avec son créateur Dominique Lescarret, aujourd’hui professeur de danse à Marseille. Là, j’ai découvert une nouvelle manière de danser le Rock avec un professeur talentueux, efficace et rigoureux.

Enfin en novembre 2003 j’ai fait un stage de 4 jours à Pontarlier avec Sébastien et Stephane Massaro (professeurs à Chartres et à Paris ) en Salsa Portoricaine et Mina et Mario Grimaldi (professeurs à Grenoble) en Rock. Mon plus beau souvenir : avoir dansé un rock improvisé à la cafétéria avec Marie-Claire Laithier championne de France de rock 2003 (3 minutes de bonheur ! ). Ma grande satisfaction : avoir pu suivre les cours les plus avancés en Rock et en Salsa ! J’ai alors réalisé qu’en travaillant sérieusement je pouvais parvenir à réaliser les chorégraphies proposées par ces professeurs renommés. Cela m’a encouragé à proposer de nouvelles passes à mes élèves et à ne pas m’endormir « sur mes lauriers »
Mais comme j’ai toujours été passionné par les danses latines, j’ai suivi des dizaines de stages à Paris :
-avec
Susan SparksMessina (salsa-mambo) à l’Ecole de danse du Marais
-avec Daniel Vaslin (salsa) à l’Ecole de danse Paris-Centre
-avec Rogelio Martinez Piloto (salsa cubaine) à l’Ecole de danse Alésia
-un stage de Merengue de trois jours à Happy Dance Latina
-avec
Josie NégliaJosie Néglia, professeur de danse à Los Angélès , stage de salsa pendant deux jours, intéressant, enrichissant et passionnant avec cette professionnelle qui organise des stages dans le monde entier. Grâce à ses cassettes vidéos que j’ai pu acquérir, j’ai su profiter de son enseignement et de son talent.
-avec plusieurs professeurs et notamment un Brésilien, j’ai suivi des cours de Lambada à l’Ecole de danse du Marais.
-avec
Isis FigaroIsis Figaro à l’Ecole des danses latines et tropicales, près de Bastille, où j’ai beaucoup apprécié la méthode, le sérieux et l’enthousiasme des professeurs

En plus de ces stages, je travaille beaucoup à domicile avec l’aide de cassettes vidéos ou de DVD consacrés à la Salsa et notamment :
-DVD de Salsa Portoricaine de Felipe Polanco
-Cassette vidéo de José Castro (danseur argentin )
-Les deux cassettes vidéos d’Eddie Torrès, le spécialiste du Mambo aux U.S.A
-Les sept cassettes vidéos d’Angel Rodriguez et de son épouse (professeurs de danse à New York) qui proposent, de façon très pédagogique et progressive des cours de Salsa .
-Les cassettes vidéos de Sébastien et Stéphane Massaro

Tous ces stages, toutes ces cassettes vidéos m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses,mais surtout de savoir ce que je voulais enseigner, ce que je ne voulais pas enseigner et surtout la façon de l’enseigner. Après des années d’hésitation, de doutes et d’interrogations ,je sais par exemple enfin comment enseigner la Salsa, quelle Salsa et avec quelles musiques .Cela ne fut pas facile car chaque professeur développe un enseignement différent, mais après autant d’années de pratique, j’ai pu faire mes choix et j’espère les bons choix pour mes élèves.

Voilà brièvement raconté mes 47 ans de danse. Certains jugeront que c’est insuffisant, d’autres convenable. Je laisse à chacun la responsabilité de son jugement. Quant à moi, j’ai seulement raconté la vérité sans l’enjoliver ou la déformer. Quel intérêt de mentir !
Au cours de ces 38 ans de danse, je n’ai jamais fait de compétition ni participé à de nombreux concours de danse. D’ailleurs, gagner un concours de danse ne signifie pas grand chose car comme le dit si bien le proverbe : « Au royaume des aveugles les borgnes sont rois ».

En effet, tout dépend du niveau des concurrents. A ce propos, je me rappelle avoir gagné un concours de rock dans un village de Lozère alors que nous dansions très mal avec ma partenaire. Il faut croire que pour les autres concurrents, c’était encore pire ! En plus de cela, j’ai gagné un concours de tango à Montfrin ,dans le Gard (le premier prix était une bouteille de pastis que j’ai offert à ma partenaire) , un concours des 10 danses à Maillane (Bouches-du-Rhône ), et un concours de lambada à Quincy-sous-Sénart avec la troupe Danse et Vie. Par contre je ne suis arrivé que 4éme à un concours de rock dans une boîte de nuit de La Grande Motte (Hérault ). Les trois premières places étaient occupées par des danseurs de rock acrobatique venus de Lyon.

Je pense que le plus important pour un danseur, c’est qu’il danse avec sa personnalité, ses improvisations, son style, sa sensualité, sa complicité avec sa partenaire et surtout pour son plaisir. Tout cela ne se note pas et ne se classe pas. En tant que professeur de danse, mon but est de montrer et d’apprendre différents pas de rock ou de salsa par exemple, afin que chaque danseur se les approprie, se les apprivoise, et les danse à sa manière, avec son feeling, ses émotions, sa créativité et son talent.

Faut-il que je rajoute que pendant ces 47 ans, j’ai acheté des milliers de disques, je dis bien des milliers, et je continue aujourd'hui. Au début je consacrais toutes mes petites économies à l’achat des 45 tours de Claude François, Antoine, Johnny, Sylvie, Dutronc, Adamo, etc.. Aujourd’hui je suis souvent branché sur Radio Latina pour découvrir les dernières nouveautés en Salsa et essayer de me procurer les CD (ce n’est pas toujours facile, mais je suis persévérant.) Avant de me faire, avec mon graveur, plus de 12 CD de Salsa, j’ai du en écouter plus d’une centaine pour enregistrer certains morceaux appropriés.

Pour le Rock, l’offre reste beaucoup plus limitée : en effet, quand on a écouté les rockeurs des années 50 (Bill Haley, Chuck Berry, Elvis Presley, etc..) et les multiples versions de leurs morceaux les plus connus, il faut vraiment être très perspicace pour découvrir un morceau original (mis à part le chanteur anglais Shakin Stevens et notre Dany Brillant à ses débuts)

 

DANSE ET VIE : 22 ANS DE BONHEUR

Au cours de ces douze années d’enseignement j’ai connu d’énormes satisfactions et des joies immenses. Je retiendrai tout particulièrement :
-le passage sur la scène du Zénith de Paris de la troupe Danse et Vie (enfants) avec le groupe
KAOMAKaoma et ses danseurs de Lambada en septembre 1992.
-La soirée dansante organisée au gymnase Rochopt en l’honneur de la naissance de ma fille Manon qui était vêtue d’un T-shirt Danse et Vie et d’une jupe lambada en 1997.
-La création et la réalisation d’une comédie musicale intitulée « Comme à Cuba » en 2003 (voir site web Danse et Vie).
-Tous les spectacles de fin d’année et les soirées dansantes de fin de trimestre et de fin d’année.
-L’immense satisfaction d’avoir connu des centaines de personnes sympathiques, d’avoir entretenu des amitiés sincères, de recevoir dans nos soirées nos anciens élèves avec leur femme et leurs enfants, d’avoir su créer un lieu convivial, amical et chaleureux au milieu d’un monde souvent agressif et déshumanisé.

 

CONCLUSION


Voilà brièvement résumé mon apprentissage chronologique de la danse. Pour terminer, j’ajouterai seulement ces deux phrases :

61 ans, 47 ans de danse, un enthousiasme et une passion intacts,
une volonté de toujours enseigner, un désir de toujours mieux satisfaire mes élèves.


Amitiés dansantes à tous et à toutes : Jacky




   

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15 rue des chartreux. 91800. Boussy-St-Antoine
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Amicalement Jacques EXBALIN

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